Nouvelle(s) tete(s)
Le samedi normalement n'est pas une journée très folichonne : mini grasse mat', puis Nicolas va faire les courses (emmenant Romane avec lui, cela fait un peu de calme...), nous déjeunons des gourmandises qu'il aura ramené, puis après une petite sieste, Nicolas va au sport et n'en revient qu'a 19h30... je n'aime pas beaucoup le samedi, il ressemble un peu a ma semaine finalement.
Cependant, ce jour j'ai décidé d'innover, et après le déjeuner, j'ai laisse Nicolas s'occuper de la marmaille, et je suis allée chez le coiffeur. Oui, chers lecteurs, j'ai fait une infidélité a Alma, ma coiffeuse parisienne, que je n'avais pas quitte pendant mon séjour londonien et pour laquelle je traversais Paris lors de mon dernier sejour. Et oui, chers lecteurs, je me suis mise dans une situation ou il allait falloir annoner mon pauvre petit japonais et surtout comprendre ce qu'on me racontait.... Quel courage !
J'ai d'abord fait un tour du quartier pour choisir le lieu de sacrifice de ma chevelure : il y a 5 ou 6 coiffeurs aux alentours, lequel choisir ? Finalement, j'ai opte pour la coiffeuse de quartier, dont l'échoppe est juste a l'entrée de ma rue : elle nous a vu passer plusieurs fois avec Romane et Dorian, et nous avions échangé quelques civilités (enfin elle m'avait dit "kawaiiii", et moi j'avais souri bêtement en répondant "Aligato"). Je me suis dit qu'elle ne paniquerait pas a l'idée de voir débarquer une gaijin dans son salon. Lorsque je suis arrivée, la coiffeuse discutait avec une dame plus agee : j'ai cru comprendre qu'elle etait sa maitresse d'école il y a quelques années. Le salon est tout petit, tout decrepi, avec des tubes japonais des années 60 (certainement...) en fond musical, elle est seule apparemment a travailler ici et doit avoir une bonne clientèle d'habituées. Elle m'a prise en charge de suite, shampoing (avec lingette chaude sur le visage, un léger massage, un bonheur !), puis coupe ("bob" mi long pour pouvoir encore m'attacher les cheveux en queue de cheval, je n'ai pas cherche la complication !) et brushing léger. Heureusement que l'autre dame était la, il n'y a pas eu de silence gêné entre la coiffeuse et moi. Ce qui n'a pas empêché que nous puissions communiquer : je ne comprenais pas tout, loin de la, mais quelques mots clefs m'ont permis de capter l'essentiel et de répondre a ses questions (comme toujours, ma nationalité, l'age de mes enfants, Romane va-t-elle a l'école, ou j'habite, pour combien de temps suis je ici...). J'ai fait quelques efforts pour faire quelques phrases, mais j'avoue peiner terriblement sur le vocabulaire... faute de le travailler ! Au final, une coupe simple et réussie, un bon moment de détente en bonne compagnie, et un soin offert, tout cela pour 4800 Yens, ce qui est un prix tout a fait raisonnable. Je reviendrai.
Apres cette étape coiffeur, Nicolas est parti, et moi j'ai emmené les enfants au jardin. Et la aussi une bonne surprise m'attendait : un jeune papa japonais avec ses deux filles (a peu près le même age que les nôtres) s'est adresse a moi en français... nous entamons la conversation (il parle aussi tres bien anglais), et son épouse arrive. Elle sait aussi parler français, a vécu a Paris une année. Nous continuons d'échanger, de nous trouver des points communs et il ne faut pas 10 minutes pour que nous nous troquions nos emails et numéros de téléphone... pendant que Romane et la plus âgée des deux petites filles se courraient après en riant aux éclats. Voila une rencontre qui vient a point nomme, alors que je commençais a culpabiliser de connaitre si peu de japonais ...
Une fois n'est pas coutume donc, ce samedi aura été très fructueux : quelques risques linguistiques, une nouvelle coupe et peut être de nouveaux amis. Affaire a suivre !