C'est carnaval, je suis Fantomas
Comme je l'annonçais hier, Romane a été très généreuse avec moi et m'a refilé sa crève. Dorian, bien protégé par le lait de sa maman, a un peu le nez qui coule, mais rien de grave. De mon côté, j'ai passé une nuit atroce en raison de l'air sec ambiant (et encore une fois j'ai complètement oublié de faire sécher mon linge dans la chambre...) et mon nez souffre le martyre de devoir se moucher avec les kleenex premier prix ramenés par Nicolas. J'ai tout de même emmené Romane à l'école, sa fièvre étant définitivement tombée et son rhume s'étant amoindri, et sur le chemin du retour je me suis offert un nouvel accessoire de mode : le masque blanc arboré par de nombreux japonais.
Non, je vous arrête tout de suite, ils ne le portent pas par peur panique du SRAS (d'ailleurs, nous n'en entendons plus parler), mais par considération pour leurs congénères. L'idée est de ne pas risquer de transmettre ses méchants microbes à ses camarades dans les transports ou à la caissière du supermarché. Ainsi, par ces temps propices à la maladie et en particulier la grippe qui l'an dernier ravagea les écoles et les universités, je pense qu'un japonais sur quatre porte ce fameux masque. When in Rome....
J'ai acheté un sachet de trois masques pour environ 400 Yens (entre 2 et 3 euros), au combini sur le chemin de l'école. Je ne l'ai pas mis tout de suite, ayant mes vues sur un petit beignet à la pâtisserie juste après... une fois mon beignet avalé, je dois avouer que j'ai oublié mon masque, et ce n'est qu'en continuant mes petites courses que j'ai réalisé mon erreur. Car les japonais ayant affaire à moi avaient un drôle d'air, et alors que j'entrais dans un cabinet de pédiatrie pour demander si le médecin parlait anglais, l'une des secrétaires médicales qui en portait un elle même porta sa main à son masque comme un réflexe. Là je me suis dit que non, je n'étais pas parano : avec mon nez rouge tomate je devais certainement les choquer. Et me voila donc à enfiler ce masque pour finir mes courses au Coop. Au départ la sensation n'était pas désagréable : le masque est doux et protège du vent froid... mais 15 minutes plus tard, la chaleur devint embêtante et surtout j'avais le sentiment de ne pas pouvoir respirer... déjà que mon nez bouché n'aidait pas... épreuve supplémentaire, je n'arrivais pas à repérer le Mirin dans les rayons et je devais demander à une employée. "Que dois-je faire ? si je garde le masque elle ne me comprendra certainement pas, et si je l'ôte elle va penser que je veux lui refiler mes microbes".... Finalement, en soulevant légèrement le masque j'ai pu énoncer clairement ma question et j'ai trouvé mon bonheur. Arrivée à la maison, j'ai ôté cet appendice. Je le remettrai bien sur pour ressortir, mais il ne faut pas trop m'en demander non plus...J'ai fait un petit effort pour vous et vos zygomatiques, j'ai quand même pris une photo...
Pour conclure, petit post-scriptum sur le sérum physiologique japonais : j'ai stérilisé une dosette française usagée et je la remplis au tiers de sérum par aspiration pour ensuite moucher Dorian. C'est idéal car la dose est suffisante pour dégager le nez sans tremper mon petit père. Vu qu'un flacon ouvert se garde 24h, je pense que je vais faire de bonnes économies.