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3 ans au Japon
25 janvier 2008

Première visite chez le médecin

Après une nuit un peu agitée (réveil à 2h du matin et pas envie de se rendormir la bougresse... mais je lui ai donné un livre, laissé la lumière sur le pallier et je ne l'ai plus entendue... merci les étoiles...), la fièvre de Romane était tombée. J'ai quand même décidé de ne pas l'envoyer à l'école (elle a dormi jusqu'à 8h45), cette matinée sera rattrapée la semaine prochaine. Je me dis cependant que tant qu'à faire, et puisqu'il ne faut pas tarder à commencer les vaccins pour Dorian, j'ai tout interêt à profiter du grand beau et je décide d'emmener ma petite troupe chez le médecin. Je m'étais tellement trompée hier que j'avais changé de zone en cherchant ce fameux "8" . Décidément, il me faudra quelques temps avant de m'habituer. Cette fois-ci, je trouve sans problème le cabinet. De hautes marches sont à franchir avant d'accéder à la porte d'entrée, mais je laisse la poussette devant le bâtiment sans aucun remords : ici je sais qu'elle ne risque rien... Quand je pense que dans mon 17e Arrondissement chic, j'avais peur de laisser la poussette dans le hall du cabinet de notre pédiatre ! Bien évidemment, alors qu'elle semblait enthousiaste à l'idée d'aller chez le docteur quelques minutes auparavent, Romane commence une sérénade lorsque je lui ôte ses chaussures. Rien que du classique chez elle. La secrétaire médicale me reconnaît tout de suite : c'est elle que j'avais eu au téléphone et que je croyais être le médecin en question. J 'avais des doutes, mais elle n'avait pas du comprendre ma question (à savoir le médecin lui même parle-t-il français). En fait c'est elle qui se chargera de faire la traduction. A partir de là c'est un peu la panique : Romane en larmes, Dorian posé sur une banquette. Il n'est pas encore assez mobile pour tomber mais comme il est grand pour son âge, une autre employée du cabinet s'affole et le prends dans ses bras. Je réussis à calmer  la poupette et on me demande de remplir des formulaires en anglais, ainsi que les papiers des enfants. Je m'exécute et pendant ce temps là, l'employée emmène Dorian derrière le bureau d'accueil, chez le médecin lui même. J'ai beau être au Japon, pays ultra sécure, je n'en suis pas moins inquiète. Dès que j'ai terminé la paperasse, je me mets en quète de mon fils, oubliant Romane derriere moi au passage... elle me retrouve un peu affolée, Dorian dans mes bras et entamant la discussion avec le médecin. Une infirmière est là aussi et propose à Romane des petites peluches qui font son bonheur.
Le médecin est un gros bonhomme d'une cinquantaine d'années, l'air plutôt sympathique et avec de grosses lunettes qui intrigueront Romane. Il parle quelques mots d'anglais, en tout cas je me fais comprendre directement en anglais. Son cabinet est moderne et bourré d'appareils médicaux sophistiqués, dont un appareil à échographie : il faudra que je lui demande s'il fait un suivi de grossesse pour ses patientes. Il s'amuse du prénom de Romane, qui lui rappelle le Romané Conti.  J'ai plutôt confiance.
La consultation commence vraiment : Je demande d'abord à ce que Romane soit auscultée et mentionne les soucis de la veille. Je demande en particulier à ce que ses oreilles et sa gorge soient vérifiés : dommage elle ne se laisse pas faire. Mais finalement, non, pas de souci. Le médecin me prescrit un traitement à prendre pendant 3 jours pour faire passer le rhume et la toux. L'infirmière me dit que c'est en ce moment une période propice au rhume des foins au Japon. De ce point de vue, je vais peut être consulter ailleurs car poupette a toujours été sujette aux rhumes printaniers : c'est une piste à creuser... Pour Dorian, il sagit juste de vérifier ses bronches (vu qu'il tousse un peu) et se mettre d'accord pour les vaccins, que nous commencerons la semaine prochaine. Je demande à le faire mesurer et peser, point de mesure et cotée pesée et bien c'est en montant sur la balance d'adulte avec lui puis sans lui que je constate qu'il fait 7 kg... ce que j'avais déjà constaté chez moi ! Il va quand même falloir que je trouve un moyen de prendre ses mesures régulièrement, ainsi que son périmètre cranien pour surveiller sa croissance. Manifestement dans ce cabinet ils n'en sont pas préoccupés.
Tout cela a l'air bien civilisé raconté comme cela mais en fait c'est un joyeux bazar... Romane trouve que le cabinet du médecin est un terrain de jeu interessant, va même derriere des rideaux où je réalise qu'une patiente est là à subir un traitement... l'infirmière s'adresse à moi, j'opine de la tête et voila qu'elle me prends ma température (36,5, je vais bien!)... je réalise que je suis venue "en tenue de combat" c'est à dire vieux t-shirt et pull tout taché des crises de larmes de Romane...Voila que Dorian se met à pleurer et qu'il faut lui donner la tétée...La conversation se fait à trois (moi, le médecin, la secrétaire médicale) et en trois langues (japonais, anglais, français).  Dans ces conditions, il est difficile de se concentrer réellement, et je ne suis pas sûre que le diagnostic et la prescription soient bons. D'ailleurs, je ne sais même pas si le médecin trouve Romane malade ou pas ! Heureusement que ce qu'elle a n'est que bénin et que je ne suis pas de nature à m'affoler  côté santé. Mais  en écrivant ces lignes, je réalise que même si les soins sont gratuits pour mes enfants auprès de ce médecin japonais, il serait certainement opportun d'identifier un pédiatre occidental ou au fait des habitudes européennes sur Tokyo. Quitte à y mettre le prix. A minima lorsqu'un enfant est malade, ne venir qu'avec lui et trouver à faire garder l'autre, car la complexité de la situation est difficilement gérable pour mon petit cerveau...
Nous repartons sans débourser un sou, avec deux petites peluches pour les enfants et biensûr une prescription : on m'avait prévenu, au Japon on ne fournit la médication que pour la quantité prescrite. Je trouve ce système plutôt sain en fait, et je ne suis pas une adepte de l'auto-médication. Je décide donc d'aller au drugstore où nous avons nos habitudes et j'ai bien fait car l'une des pharmacien(ne) parle bien anglais. Problème : elle va réaliser la prescription sur place et cela demande 20 minutes d'attente. 20 minutes à faire patienter poupette... je réalise, après qu'elle se soit échappée de l'espace d'attente 2 fois, qu'il y a des petits livres en japonais, et cela me sauve la mise... même s'il faut que j'invente l'histoire en regardant les images. L'attente passée voici ce qu'on me présente :

CIMG1376

Vous remarquerez tout d'abord les stickers Hello Kitty sur les poches : ca ne coute pas grand chose pour eux et c'est très mignon. L'idée est la suivante : je vers 3ml de l'eau du flacon à gauche dans son bouchon et j'y ajoute un sachet de poudre (à droite), et ce après chaque repas, pendant 3 jours. Je ne sais de quelle molécule il sagit, mais de toute façons, l'obstacle principal sera de lui faire ingérer la chose. Mamzelle est accro au Doliprane, mais n'apprécie guère "les potions magiques" en général. Effectivement après le repas, ce fut un misérable bide. S'il y a des lectrices rompues à ce genre de médicament et à l'opposition enfantine, je prends leurs conseils avec plaisir.
Je dois avouer que cette matinée m'a complétement épuisée et que j'espère que Dorian sera comme sa grande soeur : rarement malade...

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Commentaires
A
Oups !<br /> <br /> Je voulais écrire, je viens de lire :<br /> <br /> http://vincent-japon.blogspot.fr/2007/07/chez-le-mdecin.html
A
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis arrivé sur votre blog suite à la lecture de Nââândé !? de Eriko Nakamura, Les tribulations d'une Japonaise à Paris..<br /> <br /> L'auteur, une femme, se plaint des cabinets médicaux en France et surtout du fait que le médecin lui demande de se déshabiller pour l'osculter. <br /> <br /> extrait :<br /> <br /> "Est-ce que je peux venir avec mon pyjama ?<br /> <br /> - Je vous demande pardon ?<br /> <br /> - C'est pour le cas où je devrais me déshabiller... "<br /> <br /> <br /> <br /> Je vérifie ce que je lis dans les livres. Avez-vous connaissance de cette pratique ?<br /> <br /> <br /> <br /> Je viens de lire :<br /> <br /> http://3ansaujapon.canalblog.com/archives/2008/01/25/7688898.html<br /> <br /> <br /> <br /> Et je conseille le livre :<br /> <br /> http://lefenetrou.blogspot.fr/2007/03/europens-japonais.html<br /> <br /> Merci pour vos pages qui me rajeunissent. Mon séjour au Japon date des années 60. J'y ai eu la chance de vivre chez des Japonais (plusieurs familles).
B
Je dirais qu'on nous donne beaucoup de trucs à prendre pas très efficaces, malheureusement. Même expérience que Pascale et pour cause..., hi, hi! Le sirop.... ne sert à rien. Les médicaments pour enfants ne sont pas comme en France aromatisés de façon agréable et chez moi aussi le jus de fruit ce n'était pas la solution, surtout en cas de grosse toux. Le sirop de glucose, super idée (on trouve des dosettes dans n'importe quel supermarché au rayon thés et cafés.... si on n'a pas de Starbucks sous la main ;))<br /> Flo, la plupart des pédiatres sont capables de refuser de regarder les oreilles des enfants (c'est le travail de l'otorhino et si tu as des enfants sujets aux otites je te conseille d'en chercher un avant d'en avoir besoin). <br /> Pour les bébés comme Dorian, si tu veux avoir une consultation correcte, il faudrait mieux aller voir un pédiatre qui officie dans une maternité. J'ai une expérience mémorable à Nagoya d'avoir vu un pédiatre 'ordinaire' refuser de prendre un bébé de quelques mois qui était malade. Les maternités correctes en ont toutes un. Il surveillera la croissance de Dorian, et pourra même voir Romane, te fera les vaccins et pourra aussi te référer à un hôpital adéquat en cas d'urgences.
P
Bon, alors ça doit être "l'effet province" qui fait qu'à Nagoya on ne laisse pas repartir le patient sans une liste d'au moins 5 médicaments!
F
j'irai faire mon stock discretos la prochaine fois que nous irons au Starbucks. Si elle se rend compte de ce que c'est elle serait capable d'en faire une razzia lol Merci ;o)
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